24 Septembre 2021

Présentation en avant-première du livre
Un voilier nommé Kurun
Dans le sillage de Jacques-Yves Le Toumelin
par Michel GERMAIN
dans le cadre du Salon du livre Plumes d’Equinoxe

Océarium
Avenue de Saint-Goustan 44490 Le Croisic
19h00 – Entrée libre

A paraître : 12 octobre 2021

Avant-première le 24 septembre 2021 :
Conférence de Michel Germain à l’Océarium à 19h00
Avenue de Saint-Goustan 44490 – Le Croisic

(Entrée libre)

Un voilier nommé Kurun

Dans le sillage de Jacques-Yves Le Toumelin …

L’obsolescence liée au passage inexorable du temps occulte parfois les origines d’un voilier du patrimoine historique. Alors s’estompe dans l’éloignement la genèse de sa conception, les intentions de son initiateur comme la nature du lien alchimique qui s’est tissé entre eux.

Par une sorte de devoir de mémoire, ce livre évoque Kurun, voilier emblématique de la ville du Croisic, et Jacques-Yves Le Toumelin. Des regards croisés, des flash-backs entre passé et présent, dessinent par touches successives ce qui donne à ce voilier son caractère unique : ses navigations, les sillages refermés des rencontres, mais aussi ce qu’il advient quand il survit à son concepteur, disparu en 2009.

Les voiliers diffèrent en effet des autres conceptions issues de l’imagination humaine. Ils sont le support unique d’une aventure spécifique en même temps que le reflet daté d’une époque. Dessiné en 1946 par l’architecte naval Henri Dervin pour Jacques-Yves Le Toumelin, Kurun fut construit de 1946 à 1948 au chantier Leroux au Croisic, par le charpentier de marine Jean Moullec. Le navigateur effectua à son bord un tour du monde à la voile, réalisant en solitaire les deux-tiers de son périple de 29 400 milles. Parti le 19 septembre 1949 du Croisic, il reçut à son retour — le 7 juillet 1952 — un accueil triomphal. Jacques-Yves Le Toumelin rendit compte de sa circumnavigation dans Kurun autour du monde, livre de chevet de toute une génération de navigateurs.

Jacques-Yves Le Toumelin en conversation avec Auguste Bihoré, à son retour en 1952.

Qui était Jacques-Yves Le Toumelin ? Être exceptionnel — parfois méconnu en raison de sa distanciation volontaire à l’égard de l’agitation du monde — il témoigna d’une exigence de vie et d’une volonté sans faille. Se défendant d’être une biographie, ce récit se propose de faire mieux connaître le parcours de vie d’un personnage hors norme, épris de sincérité et de vérité, adepte avant la lettre d’une certaine frugalité.

Le livre évoque notamment ses racines familiales morbihannaises, les origines de son attirance pour la mer, ses multiples rencontres avec d’autres navigateurs épris comme lui de liberté. Sa circumnavigation contribua à murir sa compréhension du monde et sa spiritualité.

L’ouvrage rend compte par ailleurs de l’exigeante et constante tension que constitue la sauvegarde d’un voilier du patrimoine depuis 1993, propriété de la ville de la ville du Croisic qui en a confié l’entretien et la promotion à l’association des Amis du Kurun. Il témoigne enfin de l’implication des acteurs publics ou privés unis dans la volonté d’entretenir et de faire vivre un voilier du patrimoine.

Extraits du sommaire

  • La remontée de la Loire
  • Enfance
  • Victor Le Toumelin, père attentionné
  • Kurun en chantier
  • Le grand départ
  • Rencontres
  • De la mer à la terre
  • Les amis du Kurun
  • Naviguer ou ne pas naviguer ?
Victor et Yvonne Le Toumelin : les parents de Jacques-Yves, à l’arrivée de son tour du monde en 1952.

L’auteur

Docteur en langues et littérature françaises, Michel Germain est :  vice-président de l’Association Bretonne, membre de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, membre des Amis du Kurun.

Auteur de Belem : Destins croisés, il a effectué en 2007 une traversée de l’Atlantique sur le dernier trois-mâts français, avant une traversée en 2017 sur le Queen Mary II, dans le cadre de la commémoration de l’arrivée des Américains en 1917. A la suite de cette dernière, il a publié en 2018 Les bateaux de la liberté évoquant l’organisation navale mise en place à cette occasion.

Professeur des Université associé à Paris-Sorbonne (Celsa), auteur de plusieurs ouvrages sur les enjeux du numérique, il a enseigné à Paris Dauphine et à Paris VIII Vincennes – Saint-Denis. Co-fondateur d’Arctus, cabinet spécialisé en stratégie internet, il a accompagné de nombreuses entreprises ou institutions dans leurs transformations digitales.

L’éditeur

Nautilus Editions
580 Chemin de Bel-Air
31530 – Montaigut-sur-Save

www.nautilus-editions.com

Un voilier nommé Kurun

Projet d’ouvrage :
Un voilier nommé Kurun
Dans le sillage de Jacques-Yves Le Toumelin

À travers l’évocation de ce navigateur et de son voilier, ce livre est un plaidoyer en faveur de la sauvegarde du patrimoine maritime en même temps que l’évocation d’un parcours de vie méconnu, celui de Jacques-Yves Le Toumelin qui fit le choix étonnant, après un tour du monde qui lui apporta la célébrité, de renoncer à naviguer au profit d’un voyage intérieur épris de spiritualité.

Premier ouvrage consacré à ce navigateur aujourd’hui un peu oublié — bien que sa mémoire reste vivace dans la presqu’île guérandaise — le livre à paraître évoque la naissance de sa vocation maritime lors de son enfance et de son adolescence, la genèse de son tour du monde, la volonté sans faille qu’il lui fallut pour mener à terme la réalisation de son voilier dans le contexte de la guerre et des années qui suivirent la libération, l’extraordinaire engouement pour la mer — symbole de liberté retrouvée — de multiples navigateurs au sortir du conflit, les rencontres souvent étonnantes effectuées lors de son périple maritime.

Dans sa seconde partie, l’ouvrage relate la permanence jusqu’à nos jours de Kurun qui survit à son navigateur grâce à la dynamique d’une municipalité (celle du Croisic) et d’une association (Les Amis du Kurun). Le livre se révèle être ainsi un plaidoyer en même temps qu’une évocation, à travers un exemple concret, de la nécessité de conserver vivante la mémoire maritime.

L’année 2020 fut marquée par le centenaire de la naissance de Jacques-Yves Le Toumelin.

Né le 2 juillet 1920, il acquit une notoriété certaine au terme du tour
du monde qu’il effectua du 19 septembre 1949 au 7 juillet 1952
(le soixante-dixième anniversaire de ce retour
sera célébré l’an prochain au Croisic).
Courageux et discret, avare de paroles, il fit preuve d’une grande détermination dans la réalisation de son entreprise.

Jacques-Yves Le Toumelin à son arrivée au Croisic, félicité par Auguste Bihoré. Le petit-fils de ce dernier, René Bihoré – alors apprenti charpentier – participa en 1946 à la construction de Kurun, au chantier Leroux. Crédit photo : Famille Le Toumelin

Homme discret, effacé, il s’épancha peu sur lui-même ce qui l’éloigna progressivement des feux de l’actualité.

Le livre évoque la trajectoire hors du commun d’un homme qui, loin de la recherche de performance et de vitesse des navigateurs d’aujourd’hui, voyait dans la navigation un art de vivre et de recherche intérieure. Après un second voyage, effectué sur le même voilier aux Antilles, il fit le choix exigeant de ne plus naviguer, axant sa vie sur une recherche d’intériorité. Son neveu, le moine bouddhiste Matthieu Ricard, reconnut l’importance qu’il exerça sur l’éveil de sa spiritualité. Le décès du navigateur survint le 10 novembre 2009, dans sa maison de Gwenved, près de la Turballe.

Kurun est aujourd’hui la propriété de la ville du Croisic à la suite de sa cession par le navigateur, pour un franc symbolique, le 24 avril 1987.
Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, il est entretenu par l’association Les amis du Kurun qui assure également sa participation aux rencontres maritimes.

Dans son parti-pris littéraire, l’ouvrage s’inscrit dans un calendrier qui commence par l’arrivée de Kurun à Couëron, près de Nantes, pour une entrée en travaux au chantier Fouchard en octobre 2019 et s’achève à son retour au Croisic, en septembre 2020.

Entre ces deux dates, chacun des 24 chapitres débute par l’évocation d’un événement survenu au cours de l’année passée (pandémie, rappel des grandes étapes du Vendée Globe, recensement des travaux réalisés sur Kurun, etc.). Après cette introduction, la majeure partie de chacun des chapitres évoque — dans une sorte de flash-back — l’histoire de Kurun, les navigations de Jacques-Yves Le Toumelin ainsi que les grandes pages de son existence. En permanence, une alternance s’exerce ainsi entre aujourd’hui et hier, grâce au trait d’union constitué par Kurun.